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Par Agathe Prost
Mis à jour le 16-01-2023
Ils agacent, énervent, piquent et pourtant ont toutes leurs places dans diverses chaînes alimentaires. Conseils et astuces pour les éloigner.
Prévenir plutôt que guérir
Certaines conditions favorisent particulièrement la prolifération des moustiques, le premier des gestes de prévention est donc d’
éliminer les conditions favorables au développement des moustiques. La femelle moustique pond dans de l’eau afin que les larves puissent s’y épanouir jusqu’à leur envol. Minimiser les espaces où de l’eau stagnante peut résider permet de contribuer efficacement à la lutte contre les moustiques. Les coupelles de plantes en extérieur sont à vider après arrosage afin que les femelles ne viennent pas y pondre.
Si vous possédez un extérieur où il est facile d’installer des cabanes à oiseaux vous pouvez inciter ces derniers à fréquenter votre jardin, ils seront
vos alliés dans la lutte active contre les moustiques. Si vous résidez dans une région à chauve-souris, ces dernières seront particulièrement voraces à la tombée du jour. Vous pouvez favoriser leur installation grâce des abris à chauve-souris très simple à réaliser.
Parmi les prédateurs des moustiques vous trouverez également les grenouilles, crapauds (mais ces derniers nécessiteront une mare qui engendrera larves et nymphes…), poissons et geckos en pays tropicaux.
Quelques plantes sont également reconnues pour leur effet répulsif vis-à -vis des moustiques. Parmi ces plantes on trouve la
citronnelle, la verveine citronnée, la
lavande, le géranium, l’absinthe (les armoises en général ont une odeur très prononcée). Agrémenter vos terrasses, balcons, jardin de ces plantes-là seront autant d’atouts contre les moustiques.
Les moustiquaires sont un des dispositifs les plus efficaces pour lutter contre les piqûres des moustiques. Pour préserver une habitation des moustiques il est important de tenir fermé les fenêtres et portes des chambres notamment et de ne pas laisser de lumières qui pourraient les attirer.
Le danger du moustique tigre
Si les moustiques sont horripilants de par le bruit strident de leurs vols et désagréables du fait des piqûres qu’ils causent il est un problème sanitaire plus important qui déferle sur la France métropolitaine depuis quelques années maintenant : le moustique-tigre.
Son arrivée favorisée par le réchauffement sensible des températures de métropole s’est soldée par un envahissement régulier des littoraux méditerranéens. L’intérieur des terres tend à être également envahi. Ce moustique est à surveiller de près car il peut être vecteur du chikungunya et de la dengue. Ces maladies que l’on pensait jusqu’alors tropicales peuvent désormais être contractées en métropole.
Le moustique tigre est facilement reconnaissable, il porte des bandes blanches sur le corps et des anneaux blancs sur les pattes qui elles sont noires.
Une contamination par le chikungunya entraine des douleurs articulaires aigües. Le mot chikungunya est issu de la langue Makondée (de Tanzanie) et signifie « qui marche courbé en avant ». La durée d’incubation est de 2 à 10 jours et entraine maux de têtes douleurs musculaires et articulaires pouvant être très invalidantes. Certaines contaminations particulièrement virulentes ont entrainé des atteintes neurologiques importantes notamment chez les personnes âgées et les nouveau-nés contaminés in-utéro.
La présence du moustique tigre sur notre territoire n’est donc pas à prendre à la légère et il est nécessaire d’éradiquer toutes les stations où il peut s’établir.
Aucun traitement n’est à ce jour disponible pour traiter la maladie. Il existe seulement un traitement qui soulage les symptômes.
Le moustique, quel intérêt ?
Défini comme nuisible pour l’homme,
le moustique est un maillon essentiel de nombreuses chaînes alimentaires (oiseaux, batraciens, reptiles). Ce sont les femelles de certaines espèces de moustiques qui optent pour un régime hématophage (à base de sang) au moment de la ponte. Les mâles et les femelles hors périodes de ponte sont friands de nectar et participent eux aussi à la pollinisation.
Ce rôle méconnu des moustiques devient de plus en plus important du fait de la chute du nombre d’abeille. Le moustique ne doit donc plus être considéré seulement comme un nuisible mais comme
un membre à part entière de tout un écosystème.
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